Réunion publique de l'APMR
26/07/18
La réunion publique, organisée par l’APMR le 26 juillet 2018 à Roscoff, sur l’actualité de la ligne ferroviaire Morlaix/Saint-Pol-de-Léon/Roscoff, a rassemblé 150 personnes (population, forces vives, élus). A regretter le peu de présence d’élus territoriaux .L’étude socio-économique en cours, pour laquelle l’APMR a été auditée, a été développée prouvant le fort potentiel de cette ligne. L’étape 1 de cette étude est terminée. Restent les deux étapes suivantes : stabiliser un coût en lien avec un projet de desserte choisi et faire un tour de table financier.
L’APMR a saisi le Président de la Région Bretagne et son Vice-Président en charge des Mobilités pour leur faire part de ses inquiétudes d’une non-intervention de SNCF- Réseau à réaliser les travaux pour un retour à la circulation ferroviaire, suite à un effondrement occasionné par les inondations de juin dernier. En retour, la Région a questionné SNCF-Réseau à ce sujet. Aucune réponse pour le moment. L’APMR a rappelé que d’autres territoires ont sauvé et réouvert leurs lignes secondaires (Occitanie, Hauts de France, Nouvelle Aquitaine) : seules comptent la détermination et l’envie politique.
La réunion s’est poursuivie par un dialogue avec la salle. L’APMR a invité les élus territoriaux à s’exprimer sur leur motivation à porter le volet financier de ce dossier.
Il en ressort :
Sylvie Fillon, présidente de l’APMR, entourée par Jean-Claude Borraz (à gauche), trésorier, et Frédéric Guyader, secrétaire. Photo issue de l'article du télégramme consultable ici.
Des prises de position pour certains avec une approche trop financière (mise en avant de la baisse de dotation, de choix à faire, participation trop chère à financer…) éludant toute vision relative à l’environnement et à l’aménagement du territoire alors que le potentiel de cette ligne ferroviaire n’est plus à démontrer. Pour d’autres, il faut soutenir la rénovation de la ligne ferroviaire et pour ce faire engager une coconstruction et un cofinancement avec tous les acteurs territoriaux car tout ne repose pas sur la Région. Unanimement les élus attendent un chiffrage plus précis des travaux à réaliser, sachant qu’il y a matière à comparaison avec d’autres lignes ferroviaires régénérées.
Puis des intervenants autres dans la salle ont pris la parole notamment sur :
- La reprise de la dette SNCF par l’Etat (donc payée par tous les contribuables) et qu’en conséquence ne pas rénover Morlaix/Roscoff serait impensable
- Mieux utiliser l’argent public en choisissant un scénario de desserte sous forme de navettes, en économisant sur les coûts d’exploitation de la ligne une fois rénovée
- Le manque de prises de position publique des grands acteurs économiques locaux
- Le lancement éventuel d’un financement participatif, d’un mécénat pour financer en partie les travaux
- L’urgence à la mobilisation pour rouvrir à la circulation ferroviaire au risque de perdre de la population (notamment les résidences secondaires), donc de l’attractivité
- L’estimation des coûts à revoir à la baisse si l’on compare avec d’autres lignes en rénovation
- Les intentions de faire une piste verte à la place de la ligne ferroviaire. Cela ne répond absolument pas à un transport de masse vu le potentiel de cette ligne ferroviaire et de plus cette option, de surcroît, coûterait aussi cher que la rénovation de la ligne ferroviaire.
La motivation et la visibilité d’une partie des élus à sauver la ligne est mise en cause. L’APMR a confirmé que sans cette détermination l’avenir de la rénovation de cette ligne sera compromis.
Une nouvelle rencontre sera proposée après les conclusions de l’étude socioéconomique. Le bureau de l’APMR compte bien sûr sur votre soutien et vous remercie pour votre présence si nombreuse.